Jean Ferrat


Jean Ferrat ha mort, el 13 de març de 2010

Jean Ferrat, de son vrai nom Jean Tenenbaum, est un écrivain-parolier, musicien-compositeur et chanteur-interprète français, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas[1] en Ardèche.
Dernier de quatre enfants d'une famille modeste qui s'installe à Versailles en 1935, il poursuit ses études au Collège Jules Ferry où il rencontre son ami d'enfance François Chabbey. Son père est joaillier et sa mère fleuriste. Durant la guerre, son père, qui est juif[2], est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz. Jean Ferrat a onze ans quand il perd son père, il est alors caché par des militants communistes.
À quinze ans, il doit donc quitter le lycée pour travailler afin d'aider financièrement sa famille. Il commence en même temps des études de chimie et devient aide-chimiste jusqu'en 1954.
Attiré par la musique et le théâtre, il entre dans une troupe de comédiens au début des années 1950, compose quelques chansons et joue de la guitare dans un orchestre de jazz. Il passe sans grand succès quelques auditions, fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche, et, ne se décourageant pas, décide de se consacrer exclusivement à la musique. Le jeune guitariste prend ensuite pour pseudonyme Frank Noël, avant d'opter pour Jean Ferrat (d'après la ville Saint-Jean-Cap-Ferrat).
En 1956, il met en musique Les yeux d'Elsa, poème de Louis Aragon dont il est un admirateur. C'est André Claveau, alors en vogue, qui interprète la chanson et apporte à Jean Ferrat un peu de notoriété. Il se produit alors au cabaret parisien La Colombe de Michel Valette, en première partie de Guy Béart.
En 1958, il sort chez Vogue son premier 45 tours, mais ne rencontre guère de succès. Une jeune chanteuse, Christine Sèvres, reprend quelques-unes de ses chansons. Il l'épousera en 1961. C'est la rencontre en 1959 de Gérard Meys, qui deviendra son éditeur et son ami, qui relance sa carrière, il signe chez Decca et, l'année suivante, sort son second 45 tours avec la chanson Ma Môme, qui est son premier succès et passe sur les radios. En 1966, le succès étant venu pour Ferrat, Vogue rééditera ce 45t sous le label Pop4, label à bon marché destiné à la grande distribution de l'époque, comme Prisunic.
Sa rencontre avec Alain Goraguer, qui signera ses premiers arrangements sous le pseudonyme de Milton Lewis, sera par ailleurs décisive. Ce dernier deviendra ensuite l'arrangeur attitré des chansons de Jean Ferrat.
Son premier 33 tours sort en 1961 et reçoit le prix de la SACEM. Il entame alors une longue carrière, émaillée de difficultés avec la censure. En effet, Jean Ferrat a toujours été un chanteur engagé. Il écrira ses textes ou mettra en musique ceux de ses amis poètes, Henri Gougaud, Georges Coulonges ou Guy Thomas (voir la section discographie pour la suite).
En 1962, il fait la connaissance d'Isabelle Aubret. Un véritable coup de foudre amical a lieu entre les deux artistes. Ferrat lui écrit Deux enfants au soleil, un des titres majeurs de la chanteuse, et lui propose la première partie de la tournée qu'il démarre alors. Il compose une chanson sur des paroles écrites par Philippe Pauletto qu'il publie en 1970, et qui sera ensuite interprétée aussi par Isabelle Aubret : Tout ce que j'aime.
Il a aussi composé une chanson sur des paroles de Michelle Senlis pour Jacques Boyer et Jean-Louis Stain au début des années 1960 et qui sera, dans les années 1970, réécrite partiellement et interprétée par Daniel Guichard : Mon vieux.
Jean Ferrat habitait dans la commune d'Antraigues-sur-Volane (près de Vals-les-Bains) en Ardèche, qui lui inspirera d'ailleurs la chanson La Montagne. Il était marié à Christine Sèvres (de son vrai nom : Jacqueline Christine Boissonnet) décédée en 1981 à l'âge de 50 ans. Ils ont chanté en duo la chanson La Matinée.
Jean Ferrat meurt le 13 mars 2010 des suites d'un cancer à l'hôpital d'Aubenas, où il avait été admis quelques jours auparavant.
Compagnon de route du PCF sans jamais en avoir été membre, il a rapidement pris ses distances avec Moscou. Dans la chanson Camarade, il dénonce l'invasion russe de Prague en 1968. Opposé à l'orientation pro-soviétique prise à l'issue du vingt-troisième congrès du Parti communiste en 1979, il fustige dans la chanson Le Bilan, la déclaration de Georges Marchais, secrétaire général du PCF qui avait évoqué en 1979 un bilan globalement positif[3] des régimes dits socialistes. Il apportera néanmoins son soutien à Georges Marchais lors des élections présidentielles de 1981, expliquant quelques années plus tard, dans la chanson Les Cerisiers (1985), les raisons pour lesquelles il était demeuré fidèle à la mouvance communiste[4].
Il accuse le système commercial qui fait passer les considérations financières avant la chance donnée aux artistes créatifs. Publiant des lettres ouvertes aux différents acteurs de la vie culturelle, présidents de chaînes, ministres, il dénonce une programmation qui selon lui privilégie les chansons « commerciales » aux créatifs[5].
Il était membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie internationale de la promotion d'une culture de non-violence et de paix.






Hommage Jean Ferrat. France2

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